1) Genèse
Par un beau matin d’un été s’éveillant,
Une petite fille à la peau d’albâtre était née.
Fierté de Alhanna Tarinis et Méridius Astrevent,
C’est par le prénom Reeleeshan qu’elle fût baptisée.
Elevée dans la rigueur du code de son père,
Attirée par le culte des divinités de sa mère,
Elle passa son jeune âge dans un couvent,
Participant ainsi à la cérémonie des croyants.
Mais un jour, le doute envahi son esprit,
Par sa rencontre avec une elfe de la nuit.
Cette jeune Drow issue des bienfait de la lune,
Lui fît connaître la sagesse de la déesse Elune.
Ce jour, Reeleeshan prononça ses vœux,
Certaine de sa propre destinée.
Elle voulait faire sur terre des heureux,
Pour emplir ce monde de gaieté.
2) Solitude
Moi ! Reeleeshan, je commence mon aventure sacrée,
Dans l’aide du prochain, entièrement dévouée.
C’est dans cette solitude que je me suis enfermée,
Guettant les sages conseils de mes aînés.
Le parcours que j’entreprenais était ardu,
Semé de troubles et pavé d’inconnus.
Seule, je continuais d’avancer,
Seule, je continuais d’espérer.
Le monde où j’évoluais n’était que guerre,
Où les factions s’opposaient sans relâche.
Pourtant l’amour avait existé naguère,
Donnant à chaque être son port d’attache.
Pourtant, au niveau 39, la solitude trouva sa faille,
Par la rencontre d’un Paladin à l’issue d’une bataille.
Nain par sa race, il arborait une dignité et une noblesse sans pareil,
Sumchuck par son nom, il allait aider une prêtresse dans son éveil.
3) Espoirs
Je commençais ainsi une nouvelle aventure,
Mais cette fois, je n’étais plus une pauvre esseulée.
Auréolant les ténèbres de mes sombres pensées,
Summy précédait mes pas avec sagesse et droiture.
Ensemble, nous cherchions toujours le combat inaccessible,
Et nous sortions victorieux de ces batailles impossibles.
Combien de fois, de peur pour lui, n’ais-je pas frissonnée,
Quand bravement et sans faillir, il se jetait dans la mêlée.
A ses cotés je me sentais soudainement vivre,
L’admiration se changeant peu à peu en amour.
Ensemble, nous nous prédestinions à survivre,
Côte à côte, nos cœurs liés pour toujours.
Summy m’a toujours clamé un amour éternel,
Et je m’enivrais sans cesse de son aura perpétuel.
Je n’ai jamais autant vibrée au contact d’un combattant,
Que celui de ce Paladin Nain issu des guerres d’antan.
4) Epreuves
Mais j’ignorais tout de l’amour et de ses pièges,
Lorsque, par une belle nuit, j’ai accepté de l’épouser.
Le "oui" que j’ai prononcé a été comme un sortilège,
Lancé trop tôt au risque finalement d’être regretté.
Les épreuves de la période trouble commencèrent,
Car mon indécision ne reflétait plus ce que j’éprouvais.
Les mots dans ma gorge à chaque fois s’étouffèrent,
Quand j’avais tant envie de crier à quel point je l’aimais.
Il n’a pas compris ce qu’essayait de dire mon cœur,
Peut être parce que je ne savais pas parler d’amour.
Le considérant comme un être divin de toute ma ferveur,
Je tissais en mon âme ma propre prison de velours.
Je l’aurai suivi dans les ténèbres du mensonge,
Mais lui a préféré la lumière de la vérité.
Dans les voiles emportant le navire de mes songes,
Le souffle de la discorde commençait à germer.
5) Désespoirs
Comment faire vivre cette illusion,
Quand l’autre pense que c’est la réalité ?
En dépit de tous les mots prononcés,
Il ne semble émerger que la confusion.
J’aimais Summy d’un amour fort et sincère,
Mais je ne connaissait pas son créateur, son dieu.
De plus, ma déesse savait que c’était trop audacieux,
Que de laisser la réalité transgresser cette chimère.
De l’existence, nous avons violé les règles sacrés,
Et j’ai laissé faire peut être par simple lâcheté.
Vainement, j’ai voulu reprendre le fil d’une histoire,
Qui a commencé jadis dans la gaieté et l’espoir.
Essayant d’expliquer cela, je me heurtais à un mur,
Où rêve et réalité se livraient une bataille très dure,
L’introspection qui s’en suivi fût alors brutale,
Nous amenant inexorablement vers l’issue fatale.
Je ne pouvais céder que dans le cauchemar,
Car la réalité devait conserver son mystère.
Alors, j’ai décidé de franchir cette barrière,
Qui fit perdre à Summy l’éclat de son regard.
6) Renaissance
Reprenant tristement le sens de ma vie,
Je demandait pardon à Elune d’avoir ainsi failli.
J’avais fait vœux de servir ma déesse éternelle,
Et je n’avait pas le droit d’aimer un simple mortel.
Mais une pensée commença à envahir mon âme éteinte,
Tel des mâchoires resserrant mon cœur de leur forte étreinte.
Elune décida de me mettre à l’épreuve une nouvelle fois,
En envoyant un Guerrier Humain éprouver ma foi.
Saroutobi arriva dans la vie de la fade prêtresse que j’étais,
Et il semblait si différent du Paladin Nain que j’avais connu.
Pourtant, au fond de moi, je ne ressentais pas en lui un inconnu,
Arborant sa superbe moustache du plus bel effet.
Je me senti envahir par sa bienveillante aura,
Quiétude dans sa lumière, qui devait me libérer.
J’attendis que la bénédiction d’Elune me toucha,
Pour que mon amour pour lui puisse s’amplifier.
Mais je m’aperçu que son unique désir sans passion,
Etait de vouloir que je l’épouse sans compréhension.
La surprise fit soudain place au terrible doute,
D’un amour qui ne faisait aucun cas de l’écoute.
Trop de précipitation, lui ais-je dit !
Qu’attends-tu de moi, m’a-il répondu !
J’essayait de lui expliquer ma déconvenue,
Enfermé dans son idée, il ne l’a pas compris.
7) Enfers
Tandis que la réalité transgressait le rêve du jeu,
Vis à vis de Saroutobi, je devins détestable.
J’en voulais énormément à son créateur, à son dieu,
Qui faisait perdre au rêve sa notion indispensable.
Pourtant, la prêtresse que j’étais, adorait son guerrier,
Mais ma déesse ne voulait pas avoir affaire à son dieu.
Les divinités commencèrent à s’affronter dans les cieux,
Au désespoir de nos deux âmes torturées.
Le tourbillon maléfique commença à m’emporter
Et j’essayais par tous les moyens d’y résister.
A ce jour fatal, apogée de cette extrême jalousie,
La pensée de l’épreuve ultime gangrena mon esprit.
J’ai résisté à cette pensée mais Sarou voulait savoir.
Alors j’ai cédé devant son insistance irascible.
Transgresser la volonté de ma déesse, je devais pouvoir,
S’il menait à bien la quête extrême de l’impossible.
Il m’a répondu sans la moindre inconstance,
Qu’il décrocherai même la lune pour moi.
Alors je lui appris de cette quête la démence,
Qu’il commença à entreprendre sans le moindre effroi.
Je repris espoir dans cette relation insensée,
Mais c’était sans compter le dieu de Saroutobi.
A peine entamée cette quête de l’oubli,
Il me reprocha de lui avoir imposé.
J’ai alors essayé de tout mon être de lui faire sentir,
Que c’est lui même qui avait voulu par son insistance.
Et pour prouver ce que mon âme essayait de recueillir,
Je l’ai suivi dans les premières heures de cette instance.
8) Amours
Deux jours, après le début de cette quête hallucinée,
J’ai commencé à éprouver de terribles remords.
Sarou m’avait dit que désormais mon cœur devait parler,
Et ne plus écouter cette déesse qui me faisait autant de tords.
Alors, pour la première fois de ma vie de prêtresse,
L’amour que j’eus pour lui atteint un tel niveau,
Que je lui dit d’arrêter cette quête de diablesse,
Et que notre mariage allait signifier le renouveau.
Nous étions heureux et vivait une douce rêverie.
Rien ne pouvait voiler ce ciel enfin éclaircit.
Les pensées éblouissantes me montraient ainsi,
L’homme que j’allais aimer pour toute une vie.
J’étais tellement enthousiaste de ce dénouement,
Que j’annonçait immédiatement notre mariage.
Sorky accepta de nous bénir dans cet accomplissement,
Et ma fidèle amie Amh d’être le témoin de mon passage.
9) Damnation
Il aura fallu sur un forum, un post oublié
Et trop longtemps resté incomplet,
Pour que Reeleeshan dans son aventure,
Atteigne le dernier degré de la rupture.
J’avais offert mon cœur à un seul homme,
Au lieu de le chérir, il l’a étouffé.
J’avais donné mon âme à une seule personne,
Au lieu de la guérir, il l’a damné.
Fatale instance où exaspérée,
Je quitte le groupe sans retenue.
Fatale ignorance où tourmentée,
J'envisage l’inéluctable issue.
Devant toi, je me dresse pour la dernière fois !
Adversaire qui me fera accéder à mon 70ème niveau.
Seule dans cette aventure, j’ai abandonné ma foi.
Foi qui m’a soutenu durant ces 69 niveaux.
Me parant de la robe de mes rêves, enfin acquise,
Regardant l’obscurité et à mon destin enfin soumise,
J’affronte mon dernier adversaire, symbole de mon trépas,
Mais … je ne suis pas seule ! quelqu’un est là.
Sortie de nulle part, une chasseresse Elfe de la nuit,
Me regarde affronter mon adversaire et me sourit.
Seule à assister à l’agonie de mon ultime expérience,
Elle sera l’amie que je garderai toujours sans déviance.
Ensemble, nous irons quérir nos montures d’ébène,
Choix difficile et pourtant fait sans aucune peine.
C’est en s’envolant que nous découvrons ce monde, oh combien éphémère !
C’est à vol de griffon que nous découvrons ce royaume qu’est : Outreterre !
10) L’histoire n’est pas une fin en soi mais un commencement …
Qu’en est-il des rêves chimériques ?
Si ce n’est d’apporter la magie.
Qu’en est-il de ces espoirs utopiques ?
Si ce n’est d’engendrer la poésie.
Reeleeshan à vécu une aventure extraordinaire,
Auprès de gens animés de sentiments profonds.
Doit-elle ignorer l’enseignement de tous ses pairs ?
Certes NON ! Elle doit revenir de ces tréfonds.